Le réservoir Kiamika est dédié en partie au camping sauvage. Vous louez l'une des 40 île et îlots et vous obtenez en prime une plage de sable doré. Le genre d'endroit où on vous invite à faire votre petite besogne dans un trou que vous creuserez et recouvrez par la suite... Bref, n'espérez pas de douche aussi rudimentaire soit-elle. Vous vous laverez dans l'eau. À une bonne trentaine de kilomètres du village le plus près, n'espérez pas vous faire livrer une pizza!
L'entrée est payante mais avec un territoire aussi grand, les drones sont les bienvenus. Faut dire qu'avec aussi peu de personne par kilomètre carré, vous aurez l'impression d'être seul au monde, sauf si vous vous trouvez près de l'accueil.
Pour la petite histoire, "Kiamika" signifie "rocher escarpé" en algonquin. De plus, avant la submersion du territoire, la rivière Kiamika traversait deux lacs : le Kiamika supérieur et le Kiamika inférieur. Mais voilà qu'en 1952, la compagnie MacLaren a entreprise des travaux de construction qui étaient en lien avec l'objectif de contrôler les crues des rivières Lièvre et Outaouais pour fin de production d'énergie hydro-électricité. Le barrage Kiamika et les deux digues de retenue ont ainsi créé ce grand réservoir, facilitant la drave sur la rivière Kiamika.
Aujourd'hui, l'inondation du territoire en a résulté de la création d'une quarantaine d'îles et d'îlots dont les deux principales sont l'île de la Perdrix Blanche (11,7 km2) et la "Petite île de la Perdrix" (5,4 km2). La superficie du réservoir peut passer de 52 km2 à 35 km2 en la période de la vidange printanière, dégageant ainsi des plages de sable sur les rives et reliant les deux îles principales entre elles.