Abandonnée pendant plusieurs années, la mine renaît de ses cendres à partir de 2005 lorsque la hausse du prix de l'or se met à remonter. Commence alors l'ambitieux projet de la compagnie Osisko Exploration de déplacer plus de 200 résidences afin creuser un immense trou de plus d'un kilomètre de profond. 

Aujourd'hui, près de 14 ans d'exploitation minière, ce sont plus de 600 millions de tonnes qui ont été extrait de la fosse pour près de 217 millions de tonnes de minerai. De ce nombre, ils ont produit 6.1 millions d'onces d'or. À titre informatif, l'once d'or se négocie actuellement (juillet 2024) à 3 308,85$. 

Le site est divisé en deux fosses (Canadian Malartic et Barnat). La première n'est plus exploitée et devrait être, aux dires des propriétaires, remblayée avec les résidus de la seconde fosse.

 Bref, d'un point de vol de pilote de drone, la grandeur du site a de quoi surprendre. Difficile d'en saisir la profondeur à plus de 120 mètres dans les airs. Les gros camions Caterpillar ont l'air de petits Tonka vu des airs et au final, les fosses donnent l'impression d'être d'immenses carrés de sable. Sans oublier la proximité de la ville qui porte encore les nombreuses cicatrices de ses contre-coups miniers comme en témoigne ses nombreux commerces fermés... qui contre-disent la prospérité promise par la compagnie minière. 

À ce sujet, si vous souhaitez comprendre les enjeux et l'historique qui a mené au déplacement d'une porte partie de la population de Malartic, je vous invite à écouter le film Malartic de Nicolas Paquet sur le site de l'ONF. C'est gratuit.