La réponse courte : un microdrone DJI (les Mini 2, 3 ou 4). La réponse un peu plus longue? Ça dépend de ce que vous souhaitez faire.
Quelques chiffres
Depuis quelques années, le marché du drone est en pleine ébullition. Il est estimé à plus 35,38 milliards de dollars américains en 2024 et devrait atteindre 67,64 milliards USD d’ici 2029.
Les joueurs sont nombreux, mais devant Parrot, Autel, Skydio et les autres, c’est DJI qui occupe le haut du pavé avec près de 80% du marché. La philosophie de DJI est d’inonder le marché avec de nouveaux appareils toujours plus performants. Et force est de constater que ça marche plutôt bien.
Entre la sortie du DJI Mini 2 en novembre 2020 et le DJI Mini 4 en septembre 2023, les améliorations ont été nombreuses et très significatives. L’une des plus significatives, c’est l’ajout d’un système d’évitement d’obstacles. Absent sur le Mini 2, il est maintenant omnidirectionnel sur le DJI Mini 4 Pro.
Dois-je suivre une formation?
Si vous souhaitez vous en tenir aux microdrones (moins de 250 grammes), non. Aussitôt sorti de sa boîte, vous pouvez le faire voler en toute légalité.
En fait, la question à vous poser avant d’acheter un drone, c’est de vous demander ce que vous souhaitez en faire. Si votre but est de faire que des photos et des vidéos à des fins personnelles, vous serez amplement satisfait d’un microdrone. La qualité est bluffante et la facilité de manœuvrer ces appareils vous surprendra à coup sûr. Si vous avez déjà joué à la console, vous avez déjà (presque) toutes les compétences requises pour faire voler un drone.
Si vous souhaitez faire un usage commercial de votre drone, encore là, un microdrone pourra également faire l’affaire. Il sera idéal pour des photos destinées à des courtiers immobiliers et adéquats pour soumettre vos photos à des banques d’images par exemple.
Dois-je avoir une assurance?
Pour un usage personnel, vous n’êtes pas obligé. Il faut savoir que votre drone est déjà assuré par vos assurances résidentielles ou automobiles… du moment qu’il est au sol. Au Québec, aucun assureur personnel s’assurera par défaut votre drone s’il est dans les airs. Pour ça, vous devez faire affaire avec un assureur spécialisé qui sont encore très peu nombreux. Soyez prévenu : les coûts sont élevés, très élevés.
Assurer un drone dont la valeur moyenne tourne autour de 1 000$ peut en rebuter plus d’un. Les dommages que peut causer un appareil de moins de 250g sont limités, mais en assurance, on ne paye pas seulement pour la valeur de nos biens, mais aussi pour le risque et les dommages que nous représentons. Lors d’un accident de voiture, le responsable paye les réparations de tous ceux qu’il a impactés et pas seulement pour les dommages sur son véhicule. Dans le monde du drone, c’est la même chose. Si vous survolez une autoroute et causez un carambolage, les assureurs des véhicules impliqués se retourneront vers vous et serez tenu responsable. La facture risque fortement d'être salée à souhait!
Bref, si vous ne faites voler votre microdrone qu'au-dessus de la forêt, votre risque ne sera pas le même que si vous survolez le centre-ville.
Les assurances seront plutôt nécessaires dans le cas d’un professionnel qui réalise des contrats avec son drone. Certaines compagnies voudront s’assurer que le pilote qu’elle contracte dispose d’une assurance responsabilité.
Donc, j’achète un DJI Mini 2, 3 ou 4?
Si vous souhaitez vous en tenir à un usage personnel, oui. D’autres compagnies comme Parrot et Holy Stone offrent également des produits d’entrées de gamme, mais soyons honnête, ils ne sont aussi performants que les produits DJI pour le moment. En fonction de votre budget, vous serez en mesure de trouver chaussure à votre pied.
...et qu'en est-il des rumeurs qui disent que les drones DJI n'auront plus le droit de voler?
Si DJI occupe le haut du pavé, c’est avant tout parce qu’il est un joueur agressif dans un marché qui évolue à grande vitesse. On ne devient pas le #1 mondial sans se faire d'ennemis. Aux États-Unis, le Congrès accuse notamment DJI d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois.
Des textes de lois sont présentement débattus et à moyen terme, il y a fort à parier que les nouveaux modèles de DJI ne puissent voler sur le sol américain (et canadien par la même occasion). Ce n’est qu’une question de temps. Déjà, les drones DJI sont interdits dans les opérations militaires et policières et la compagnie est persona non grata dans bon nombre de contrats civils.
Pour le commun des mortels, cela ne charge pas grand-chose. Pour interdire de faire décoller les drones actuellement sur le marché, il faudrait que DJI accepte de mettre à jour ses applications pour ajouter cette fonctionnalité, ce qui est fort peu probable.
Bref, il vous reste encore de nombreuses heures de vol avec votre drone DJI avant que vous ne soyez plus en mesure de le faire décoller...
Bon vol!